Je me lance, c'est la semaine de la
femme après sa journée du 8 mars. De multiples événements et
débats sont organisés pour nous éclairer sur le sujet. Nous sommes
tous d'accord, c'est toute l'année qu'il faut y travailler, mais si
il y a encore une journée internationale, c'est justement pour
éveiller et réveiller les consciences.
C'est encore l'état de veille et ce
n'est pas demain la veille que ça changera : inégalité
salariale, sous-estimation du potentiel féminin, tâches domestiques
dédiées aux femmes, contrôle du corps, culpabilisation
maternelle...
Mon côté « Camille auteure
biographe » ne résiste pas à observer le problème version
« anecdotes », récits de vie, récits de femmes. C'est
pourquoi je vous livre des perles que j'ai entendues ; et ce,
dans la vraie vie, je ne les ai même pas inventées ! Vous
allez lire, c'est du lourd, histoire de détendre un peu l'atmosphère
:
1/ A une femme qui a reçu et a
préparé le repas, les invités disent « merci » au
monsieur qui n'a rien fait. (Cherchez l'erreur...)
2/ A une femme enceinte, malade, une pharmacienne la gronde :
- Une femme enceinte n'a pas le droit d'être malade ! (Elle est de qui cette citation ? D'un docteur célèbre ?)
3/ Un gynécologue à sa patiente qui
met un certain temps ou un temps certain à se mettre en position
correcte pour un examen :
- Vous devez être le genre avec qui
il faut s'y prendre la veille ? (Oui il parlait bien de la
sexualité de la patiente alors que celle-ci n'avait pas évoqué le
sujet avec lui et qu'elle ne le fera, je pense, probablement jamais !)
4/ Lors d'une soirée, un couple arrive :
A l'homme : comment vont tes affaires ?
À la femme : comment vont les enfants ?
(Et cette bourde c'est une femme qui l'a faite, bonjour la solidarité !)
5/ Un gynécologue à une jeune femme
qui consulte pour une angine :
- Si vous voulez, j'ai tout ce qu'il
faut pour faire un examen gynécologique.
6/ A une femme qui a consacré sa vie entière à sa famille, l'un des enfants lui lance :
- Toi tu n'as pas gagné d'argent, tu n'as pas travaillé. (Sympa l'enfant !)
Le pire c'est que j'en ai encore des
tonnes mais je n'en ferai pas trop, l'année prochaine peut-être...
Molière disait : « Quand on
vient d'en rire, on devrait en pleurer. » Je préfère en rire.
Et quand il a publié L'École
des femmes, il a dû publier dans la foulée La Critique sur
l'École des
femmes tellement il a été attaqué pour des questions formelles
liée aux règles théâtrales mais les propos de l'auteur étaient
aussi visés. Rappelons que L'École
des femmes est une pièce de théâtre représentant une jeune fille,
Agnès, retenue par un vieux monsieur, un barbon, qui la tient loin
du monde afin de parfaire son éducation et de conserver sa pureté...
Alors j'ai une pensée pour lui et je
lui dis : « Merci Molière, Momo pour les intimes (non, ça
ce n'est pas vrai !), d'avoir défendu les femmes au dix-septième
siècle. » Je suis sûre qu'il prendrait encore sa plume
ravageuse maintenant.
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